Voici un sujet qui revient souvent, auquel moi-même je suis confrontée régulièrement.
Je tiens à préciser que je ne suis pas psy. L’analyse faite ici est simplement faite à partir de ma propre expérience, de ma propre réflexion et de mes propres ressentis. Chacun peut la voir différemment, néanmoins, j’espère que ma vision des choses pourra vous éclairer si vous en ressentez le besoin.
Définition et réflexion
Tout d’abords il serait bon de définir la peur :
Nom féminin. Emotion qui accompagne la prise de conscience d’un danger, d’une menace.
Cette peur, on l’a tous eu au moins une fois dans sa vie. Que celui qui n’a jamais eu peur lève le doigt ! (Et si vous l’avez levé, je vous conseil alors d’aller voir un psy 😉).
Lorsqu’on voyage, il peut y avoir de nombreuses peurs différentes :
Peur d’être seul(e), peur de se faire agresser, peur de se faire renverser par un chauffard, peur de se perdre, peur de mourir, de se faire mal, …. Bref, je ne vais pas toutes les énumérer sinon on va y passer la nuit (ce qui peut faire peur aussi !)
Cette question de la peur revient encore plus fréquemment quand on est une femme alors que les hommes sont à priori aussi flippés que nous dans certaines situations et notamment celle du bivouac !
Quand vient le soir, vous êtes seul(e), et c’est le moment de vous trouver un coin tranquille pour dormir.
Quoi de plus flippant que de se dire qu’un ou une inconnu(e), ou alors un animal féroce va venir dans la nuit et nous découper en petit morceau.
Ben oui, moi aussi ça m’arrive d’y penser…. Voilà pourquoi je voulais en parler car j’imagine que ça peut être un frein pour certaines personnes alors qu’elles rêvent de partir seules et j’aimerai que ce frein ne soit plus car c’est vraiment trop dommage de manquer ses rêves à cause de certaines peurs.
Bon, dans un premier temps, il est quand même important de la prendre en compte et je dirai même, c’est bien de l’avoir car c’est elle qui va nous permettre de nous méfier, de mettre en place des stratégies pour être le moins possible embêtés.
Et oui ! C’est normal et c’est même plutôt bien d’avoir peur, il faut l’accepter. (Plus facile à dire qu’à faire, je suis ok !)
Peut être même que votre plus grande peur est de vous lancer, car une fois dans le bain, il est très facile de trouver des solutions en cas de problème, si problème il y a.
Les solutions
La première solution est de trouver des axes et des lieux sécurisés.
De nombreux pays comme l’Allemagne, les Pays Bas, l’Autriche et même la France proposent des itinéraires cyclables uniquement pour les vélos et piétons permettant ainsi de ne pas être confronté aux voitures.
Ce sont souvent d’ailleurs de belles balades le long des canaux ou au milieu de parcs naturels donc autant en profiter.
Un site que je trouve chouette et plutôt bien fait à ce sujet est https://www.francevelotourisme.com/
L’autre avantage de suivre ces itinéraires, c’est que l’on y trouve souvent des campings ou des gites. C’est le meilleur moyen de sécuriser le bivouac.
Vous pouvez aussi dormir chez l’habitant. Un très bon site pour ça est https://www.warmshowers.org/ qui regroupe tous les cyclos dans le monde qui sont prêts à héberger des gens en échange d’un bon moment.
Vous pouvez aussi tester le porte à porte mais, il est possible d’essuyer quelques refus car… les gens ont peurs… vous voyez de quoi je parle ?
Dans ces cas-là, je vais toujours demander de l’eau avant, pour faire une première approche et cerner un peu les gens. Si je le sens bien, dans la foulée, je demande si je peux planter ma tente dans le jardin et souvent ça marche et ça fait de belles rencontres.
Ours des bois
Ah oui ! Mais t’as très envie de dormir seul dans la nature comme un vrai aventurier !!
Arrange toi pour être vraiment seul à ce compte! Le maître mot: Discrétion
Les superbes spots avec vue sur l’océan pas trop loin des villes sont évidemment très fréquentés en période estival donc il vaut mieux privilégier le moins superbe spot mais beaucoup moins fréquenté (expérience confirmée).
Cela nécessitera de sortir des sentiers battus un peu avant la nuit. L’idéal étant de repéré avant sur la carte quelques lieus éloignés potentiels tels que des chemins qui finissent dans des champs, sans maisons aux alentours par exemple.
Ensuite, ma technique à moi (et de beaucoup d’autres aussi je crois), c’est de manger sur place sans rien installer le temps de scruter les environs : Ecouter les bruits d’animaux, voir si d’éventuelles personnes passent par-là, etc..
Enfin, si tout est bon, je monte le campement. S’il ne pleut pas, je laisse la tente ouverte car cela me permet d’avoir toujours un œil dehors et je me sens mieux. Je ferme uniquement la moustiquaire et j’installe mon vélo couché à l’entrée de la tente et je l’attache à cette dernière.
En conclusion, je pense qu’on ne peut pas faire sans la peur. On peut juste l’accepter et s’en servir pour se sécuriser. Les moyens pour cela sont nombreux, et il serait dommage de faire demi-tour à cause de suppositions d’autant plus qu’il y a tellement de moments magiques en voyage à vélo !